Comment garder une trésorerie positive ?

Fanny Marcoux
Question E-commerce
4 min readMar 12, 2024

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Photo prise par cottonbro — https://www.instagram.com/cottonbro/

Le supermarché est l’exemple idyllique.

Vous allez faire vos courses dans un supermarché, vous payez tout de suite. Vous ne demandez pas à pouvoir payer dans les 30 jours.

Par contre, les supermarchés demandent souvent à payer leur fournisseurs dans les 90 jours.

Ils ont donc 3 mois pour vendre les produits qu’ils achètent.

Ce qui arrive souvent.

Le cashflow, ou les flux de trésorerie en français, montre si vous avez assez de liquidités pour payer ce que vous devez payer quand vous devez le payer.

Vos flux de trésorerie peuvent donc être positifs, comme les supermarchés, ou négatifs, et là ça va mal.

Un plan de trésorerie comporte plusieurs étapes :

  • analyser vos flux passés
  • estimer vos flux futurs
  • suivre vos flux en temps réels

Et vous pouvez automatiser tout ça. C’est ce que fait un bon outil de comptabilité.

Le calcul

Solde d’ouverture

- Activités opérationnelles, d’investissement et de financement

= Solde de clôture

La trésorerie comprend donc toutes vos dépenses.

La base

Elle est la même partout :

  • augmentez vos revenus
  • diminuez vos coûts

Plus vos revenus sont élevés et vos coûts sont bas, plus votre trésorerie sera élevée elle aussi.

Les paiements

À part la base, la meilleure manière de garder votre trésorerie positive est de bien gérer vos paiements.

Comme dans le cas des supermarchés. Vos clients vous paient directement et vous pouvez payer vos fournisseurs beaucoup plus tard.

Mais ce n’est pas toujours possible.

Alors vous devez surveiller vos échéances de paiement.

Veillez à ce que vos clients vous paient le plus tôt possible et négociez pour pouvoir payer vos fournisseurs le plus tard possible.

Si vous pouvez payer vos fournisseurs après (même peu après) que vos clients vous paient alors vous êtes sûrs de garder une trésorerie positive.

Finalement, il y a des situations encore plus faciles que celles des supermarchés :

Les précommandes

Dans ce cas-ci, vos clients vous paient avant que vous ayez commencé (une bonne partie de) votre production. Votre trésorerie est alors aussi positive.

Le stock

C’est un coût qui dort. Il ne sert à rien. Alors pourquoi ne pas l’enlever ?

Posez-vous cette question :

Entre payer votre stock qui prend la poussière ou perdre un client parce que vous n’avez plus le produit qu’il veut acheter, qu’est-ce qui vous coûte le plus cher ?

Et décidez de la quantité de stock nécessaire pour chaque produit.

Qui sait, il se peut que, là maintenant tout de suite, vous ayez des produits en stock que vous ne vendrez que beaucoup plus tard.

C’est pour ça aussi que vous devez analyser vos flux passés et estimer vos flux futurs. Cela concerne aussi vos stocks. Analyser vos flux de stock passés et estimer vos stocks futurs, tout en les surveillant en temps réel.

Les retours

Avoir une certaine quantité de produit qui vous ait retournée est toujours une mauvaise surprise.

C’est de la liquidité que vous pensiez avoir, mais en fait non.

Vous gagnez sur tous les plans en diminuant vos retours.

Vous payez moins de livraisons. C’est moins polluant pour l’environnement. Vous gardez des produits en stock que d’autres acheteurs pourront acheter. Vous avez plus de stock disponible et pouvez diminuer votre prochaine commande pour avoir moins de stock futur.

En bref, vous pouvez mieux estimer vos stocks et payer moins.

Diminuer vos retours vaut tout un article à lui tout seul. En gros, vous devez mieux décrire vos produits. C’est-à-dire que vous pouvez toujours améliorer :

  • vos descriptions écrites
  • les photos
  • les avis client
  • le guide des tailles
  • etc.

Les commandes

Votre stock ne s’est pas créé tout seul. Il a fallu commander les produits avant de les stocker.

Vous pouvez agir sur vos coûts de stockage en commandant :

  • en plus petite quantité et
  • plus souvent

C’est dans la lignée de deux méthodes de gestion des stocks populaires :

  • le juste-à-temps (JAT) et
  • le zéro stock

Elles visent toutes les deux à synchroniser la production et la demande du marché en estimant et planifiant les ventes à venir très précisément.

Elles mériteraient elles aussi un article entier.

Les investissements

Vous devez régulièrement investir. Dans les stocks ou la production, et aussi dans toutes les autres activités de votre entreprise.

Le moment clé pour ces investissements est quand votre trésorerie est haute. Alors, vous faites beaucoup de ventes et avez beaucoup de liquidités qui entrent et sont disponibles.

Alors, si vous pouvez, faites ces investissement à ce moment-là.

S’ils doivent être faits à certains moments précis, quelque soit le niveau de votre trésorerie, prévoyez le coût. Faites des provisions (et autres) afin d’avoir les liquidités nécessaires quand vous en aurez besoin.

Les prêts

Malgré tout ces efforts, il se peut qu’il y ait des moments où votre trésorerie est négative. Ça arrive.

Dans ces cas-là, vous pouvez demander un prêt. Que ce soit votre argent personnel, celui de la famille, d’amis, de la banque, d’investisseurs privés ou d’un crowdfunding.

Vous êtes alors endetté. Et ça vous coûte (dans la plupart des cas). Mais, au moins, vous pouvez payer ce que vous devez payer pour continuer à créer du revenu.

La saisonnalité

On en a déjà parlé par rapport aux investissements, et ça vaut d’en faire un point.

Un mois n’est pas l’autre.

Vous n’aurez pas toujours la même trésorerie tout le temps. Elle évolue selon les mois, les saisons.

Dans vos prévisions, vous devez prendre en compte ces moments où vous savez que vous aurez plus de revenus et/ou de coûts.

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Fanny Marcoux
Question E-commerce

Consultante Google Analytics pour e-commerces en journée | Podcast Host about Coworking during the night